Visant à répondre aux besoins urgents des agriculteurs, ces conventions ont été conclues entre l’Office algérien interprofessionnel des Céréales (OAIC) et le groupe industriel Engrais et Produits Phytosanitaires (ASMIDAL) et une seconde convention conclue entre le Groupe industriel Agro-logistique (AGROLOG) et Agroalimentaire activité (AAA spa), une filiale du Groupe Sonatrach.
La première convention a été paraphée par le P-dg du groupe ASMIDAL, Heouaine Mohamed Tahar et le SG chargé de l’intérim du DG de l’OAIC, Noureddine Messaoudi, quant à la deuxième signée par Arezki Tighilt, P-dg de Agroalimentaire activité 3A SPA et M. Zefzaf Djahid, P-dg du groupe AGROLOG en présence des cadres des deux secteurs.
La première convention a pour objectif de couvrir les besoins pressants des agriculteurs en termes d’engrais au moment où les prix des intrants connaissent une hausse notable à l’échelle internationale et d’appuyer les mesures prises récemment par le ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un dispositif de soutien relatif aux engrais, notamment la révision des prix de référence de ces intrants nécessaires pour l’amélioration de la productivité agricole.
Ces mesures entreront en vigueur à partir du premier octobre, permettant ainsi aux agriculteurs d’entamer la campagne labour-semailles dans de bonnes conditions, en sus de l’amélioration de la production agricole et la réduction de la facture d’importation de ces produits.
Quant à la deuxième, elle vise à définir les grands axes des projets de coopération entre les deux parties, organiser les étapes des pourparlers entre elles pour établir des partenariats dans différents domaines (commercial, industriel, exploitation, sous-traitance…etc) afin de développer des activités en amont et en aval en matière de production et de commercialisation des intrants et produits agricoles destinés au marché local et à l’export.
Cette convention porte en particulier sur la production des aliments de bétail alternatifs aux matières premières importées (mais, soja et autres…), la production des oléagineuses et la valorisation des produits agroalimentaires (transformation et exportation).
Ce partenariat vise également l’exploitation et la gestion des périmètres agricoles, des grands abattoirs régionaux, des plateformes logistiques et des unités de production fourragère et autres.
Dans ce sillage, M. Hamdani a affirmé que les deux conventions s’inscrivent dans le cadre des mesures urgentes prises récemment pour l’appui de la filière céréalière, notamment après la prise en considération du rééchelonnement des créances des agriculteurs surtout ceux touchés par la pandémie Covid-19 et la sécheresse.
Au termes de cette convention, le groupe ASMIDAL devient éligible au crédit “R’fig” ce qui permettra de garantir les engrais chaque année en quantité et qualité et à des prix concurrentiels.
“L’Etat n’abandonnera jamais l’agriculteur”, a assuré le ministre qui a annoncé de nouvelle mesures dont les détails seront dévoilés ultérieurement, notamment dans le domaine céréalier, “en contrepartie, les agriculteurs devront oeuvrer sérieusement pour la promotion du produit national et la réalisation de la sécurité alimentaire”, a-t-il souligné.
Et d’ajouter : “Nous allons relever le défi du blé dur. Il y’a d’autres mesures et incitations pour faire de cette saison, celle du défi du blé dur”.
Pour sa part, M. Arkab a indiqué que ces deux conventions s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre de la feuille de route du secteur de l’agriculture en matière d’investissement structuré afin de sécuriser les approvisionnements en engrais sur la base d’un programme pluriannuel jusqu’en 2024.
Pour M. Arkab, les deux conventions constituent “un acquis important pour la production nationale, la maîtrise de la logistique, la commercialisation et la coopération multisectorielle au service des agriculteurs”.
Il a affirmé, dans ce sens, que le groupe ASMIDAL s’engage à assurer la commercialisation des engrais sur le marché national afin de couvrir ses besoins, et ce, en vue de la réduction de la facture d’importation d’engrais.
Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que la deuxième convention vise le développement de domaines communs et l’échange des expériences en matière de développement des ressources de recherche et les capacités de production et de commercialisation, notamment en matière de fourrage, d’équipements agricoles, de raccordement des circuits de production et d’engraissement des animaux.
Le secteur poursuivra, a-t-il ajouté, ses efforts pour fournir l’énergie et les produits énergétique dont a besoin le secteur de l’agriculture afin de contribuer à l’édification d’une économie solide visant la réalisation de l’objectif d’augmenter la part des exportations dans le produit national et soutenir toutes les mesures prises par le secteur agricole à l’effet de garantir la sécurité alimentaire, à court, moyen et long termes.(APS)