ALGER – L’augmentation des prix énergétiques sur les marchés européens est due à un déséquilibre “important” entre l’offre et la demande suite au passage de plusieurs pays du vieux continent à des contrats d’approvisionnement à court terme, a estimé dimanche à Alger le PDG de SONATRACH, Toufik Hakkar.
Cette hausse fait suite à la politique européenne qui a privilégié le recours aux contrats à court terme aux dépens de contrats à long terme, a expliqué M. Hakkar lors d’un point de presse en marge de la cérémonie de signature de la Déclaration générale de la politique du contenu local et de l’intégration nationale du Groupe SONATRACH.
“Les contrats à long terme permettaient d’avoir une plus grande clarté et une stabilité des prix énergétiques”, a-t-il encore souligné.
De plus, la majorité des entreprises énergétiques dans le monde connaissent un recul des investissements dans le secteur prospection/production, estimé à 1.000 milliards de dollars en 2020, selon le PDG de SONATRACH.
“Quand il n’y a pas de demande en Europe, les producteurs orientent leur production vers d’autres régions dans le monde, comme l’a fait d’ailleurs l’Algérie en commercialisant son gaz sur d’autres marchés internationaux, notamment le GNL”, a-t-il expliqué.
M.Hakkar a rappelé que les prix du gaz pour livraison en novembre et décembre ont atteint 30 dollars/BTU (British Thermal Unit) “une première historique”.(APS)