ALGER- Sonatrach et l’italien ENI ont signé, mardi à Alger, un contrat dans les hydrocarbures, portant sur un investissement de 1,4 milliard USD et une production de 45.000 barils/jour, et un accord stratégique dans les énergies renouvelables, renforçant ainsi leur partenariat.
Dans une allocution qu’il a prononcée lors de la cérémonie de signature, en présence de l’ambassadeur d’Italie en Algérie, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a déclaré que la signature de ces deux accords s’inscrit “dans la continuité des relations d’amitié bilatérales qui datent de plusieurs décennies, et qui ont été renforcées lors de la visite du président italien Sergio Mattarella, en novembre dernier”.
“Les relations algéro-italiennes sont à la fois historique, solides et stratégiques et elles concernent plusieurs domaines, dont celui de l’énergie”, a-t-il rappelé en soulignant que SONATRACH et ENI “poursuivent leur coopération et partenariat de long terme”.
Les accords signés mardi “permettront de consolider la coopération entre les deux entreprises qui travaillent ensemble depuis la fin des années 70 et de prolonger le partenariat dynamique et tourné vers l’avenir en élargissant son champ et ses perspectives”, a-t-il soutenu.
Les deux parties “travaillent sur une douzaine de 12 projets aussi bien dans l’exploration que dans la production” des hydrocarbures, a-t-il rappelé.
S’agissant du contrat portant exploration-production dans le bassin de Berkine, il a indiqué qu’il “s’aligne parfaitement avec nos priorités visant à accroître les réserves et les ressources pétrolières et gazières du pays, à améliorer la récupération ultime dans les champs de production, atteindre l’excellence opérationnelle et appliquer des technologies de pointe”.
Cela démontre, poursuit le ministre, que les mesures prises pour améliorer le climat d’investissement en Algérie, notamment dans le secteur énergétique, à travers la loi sur les hydrocarbures de 2019, “commencent à apporter leurs fruits et que l’attractivité du domaine minier national est prometteuse et réelle”.
Quant à l’accord stratégique dans les ENR, M. Arkab a indiqué qu’il s’agit d’une “nouvelle dimension du partenariat entre les deux parties” qui “marque une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat SONATRACH-Eni en le rendant pluridisciplinaires et plus orienté vers des aspects de la recherche et développement, et les efforts de réduction des émissions Carbonne, permettant de s’engager pleinement dans la transition énergétique”.
Il porte sur le développement commun des énergies renouvelables et nouvelles, particulièrement les axes de la production de l’énergie solaire, la prospection du Lithium, la production des bio-carburants et la production de l’Hydrogène (vert et bleu).
L’ambassadeur d’Italie en Algérie, Giovanni Pugliese, s’est réjoui de la qualité des relations de coopération entre les deux pays, soulignant que la présence de Eni en Algérie et son partenariat avec le Groupe SONATRACH “sur la base d’une approche gagnant-gagnant” témoignait de l’importance de ces relations.
Un nouveau cycle de partenariat sous l’égide de la nouvelle loi des hydrocarbures
Pour sa part le P-dg de Groupe SONATRACH, Toufik Hakkar, a mis en avant l’importance des accords signés soulignant qu’ils inaugurent un nouveau cycle de partenariat sous l’égide de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
Il a aussi affirmé que les deux partenaires étaient conscients de la réelle complexité des défis futurs qui se posent aux deux entreprises.
M.Hakkar a mis en avant le programme d’exploration et de développement de la zone Berkine Sud, qui, selon lui, va dynamiser la région du fait que le projet va s’appuyer “exclusivement sur les filiales de groupe Sonatrach, ce qui contribue à la promotion du contenu local”.
Il a, en outre souligné l’importance de développement commun des Energies renouvelables et nouvelles.
Le CEO d’ENI, Claudio DESCALZI a affirmé que les accords signés sont “la preuve de l’engagement des deux partenaires à poursuivre une stratégie commune et accélérer le développement des projets et de les poursuivre et d’atteindre l’objectif de la neutralité Carbonne”.
Dans un communiqué publié sur son site web, suite à la signature des deux accords, ENI a indiqué que “dans une première phase, le projet (exploration et production dans la zone Berkine Sud) prévoit le développement accéléré de réserves estimées à 135 millions de barils équivalent pétrole”, avec un démarrage de la production attendu “d’ici la fin 2022”.(APS)