M. Arkab à propos de la 8ème réunion ministérielle OPEP - non-OPEP « Très importante »
08 mars 2020
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son principal allié russe ne sont pas parvenus vendredi dernier à s’entendre pour amplifier leurs baisses de production afin d’enrayer la chute des cours du brut affectés par l’épidémie de nouveau coronavirus, a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak.
«A partir du 1er avril, compte tenu de la décision prise aujourd’hui, personne — ni pays de l’Opep, ni pays de l’Opep+ — n’a d’obligation de baisser la production», a déclaré M. Novak aux journalistes à l’issue de longues négociations à Vienne. Durant ces réunions, la Russie a refusé l’offre de l’Opep d’une coupe collective supplémentaire de 1,5 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année 2020.
Ce refus n’a pour autant empêché le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, président de la conférence de l’Opep d’affirmer vendredi depuis Vienne que la 8e réunion ministérielle Opep – Non-Opep avait été «très importante», indique un communiqué du ministère. Selon la même source, les membres ont convenu à l’issue de cette réunion de continuer à suivre les évolutions du marché pétrolier et les conséquences de l’épidémie de coronavirus. Ils se sont aussi mis d’ accord pour maintenir le cadre de concertation et de dialogue de la Déclaration de Coopération établie par l’accord du 10 décembre 2016, notamment le Comité ministériel conjoint Opep-Non-Opep et le Comité technique conjoint, a poursuivi le même communiqué.
La coopération est donc maintenue et les consultations seront plus intenses pour tenter de rapprocher les points de vue, a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Energie a ajouté que l’Algérie a un «rôle important» à jouer en tant que présidente de l’Opep. Elle continuera à promouvoir la concertation entre tous les pays et à rechercher des solutions consensuelles à même d’assurer la stabilité du marché pétrolier. Et juste après la réunion de l’Opep + les prix du pétrole ont continué a baissé.
Le cours du pétrole coté à New York s’est effondré, après le refus de la Russie d’accentuer les coupes de la production d’or noir proposées par l’Opep afin d’endiguer la chute des prix, plombés par le coronavirus. Le WTI, baril de référence aux Etats-Unis, pour livraison en avril, a plongé de 10,1%, à 41,28 dollars, un niveau plus vu depuis avril 2016.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a lui dégringolé de 9,4% à 45,27 dollars à Londres, soit son prix de clôture le plus bas depuis près de quatre ans. «A partir du 1er avril, compte tenu de la décision prise aujourd’hui, personne — ni pays de l’Opep, ni pays de l’Opep+ — n’a d’obligation de baisser la production», a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, aux journalistes à l’issue de longues négociations à Vienne.(EL MOUDJAHID)