Recherche Scientifique: Sonatrach et l'USTO font cause commune
10 octobre 2018
«C’est la première fois qu’une passerelle solide est créée entre nous», a affirmé Mme Benharrat, rectrice de l’Usto Mohamed Boudiaf.
«De grands pas viennent d’être franchis par l’université d’Oran», a affirmé Mme Benharrat en lançant hier deux masters professionnels en l’occurrence «Génie des plastiques, Corrosion et protection cathodique». Pour la rectrice de l’Usto Mohamed Boudiaf, le «partenariat université-entreprise, augure d’un avenir fleurissant entre deux établissements ayant toujours émis le désir de coopérer». C’est donc fait. Ces deux spécialités, en master professionnel sont officiellement lancées par l’université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d’Oran, en partenariat avec l’Institut algérien de pétrole rattaché au géant pétrolier algérien, la Sonatrach.
La cérémonie, tenue hier, a été présidée par la rectrice de l’Usto Mohamed Boudiaf, Nacéra Benharrat, en présence du directeur général de l’IAP, Abdelkader Guennoune, du doyen de la faculté de chimie, d’enseignants et de responsables à l’université et à l’IAP et un bon nombre d’étudiants.
Le lancement desdites spécialités rentre dans le cadre de l’amélioration de l’insertion des étudiants de l’Usto dans le monde du travail et l’amélioration continue des ressources humaines en Algérie. Il fait suite à une convention de partenariat signée le 27 juin dernier entre l’université Mohamed Boudiaf et l’IAP. L’accord est, selon ses signataires, un prélude vers le lancement, dans le prochain futur, d’autres spécialités. «C’est selon les besoins du groupe», a-t-on expliqué. Un tel partenariat vient en appoint, concrétisant la coopération entre l’Usto et la Sonatrach, se limitant, dans le passé, aux mouvements d’étudiants, aux stages d’enseignants, à quelques participations d’experts du groupe pétrolier, à des conférences et activités de l’université.
«C’est la première fois qu’une passerelle solide est créée entre nous», a affirmé, toute contente, la même responsable expliquant que «l’option choisie est de former à la carte, des formations ciblées et orientées». «Elle ne sera que bénéfique, aussi bien pour l’université, que pour le partenaire économique.» Tout compte fait, l’accord passé entre les deux entités aura des retombées directes et avantageuses sur les étudiants, notamment les plus compétents, ou tout simplement les meilleurs. «Ils (meillers étudiants, Ndlr de ces deux masters) seront recrutés d’office à la Sonatrach, les autres, auront à leurs CV, le double label Usto-Sonatrach», a-t-on annoncé expliquant qu’«un tel accord ouvrira beaucoup de portes aux étudiants».
Le directeur général de l’IAP, Abdelkader Guennoune a affirmé que «ce partenariat est stratégique. Il représente le fruit d’un travail commun de longue haleine». «Il consiste en premier lieu à travailler en amont sur l’adéquation des besoins de l’entreprise, en matière de formation et de l’offre de l’université», a-t-il affirmé. Cette coopération consiste, également, à développer la formation de spécialisation de type master professionnel, et à opter aussi pour une coopération renforcée dans la construction des programmes de formation/spécialisation. De telles nouveautés interviennent dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique avalisée par l’Etat, ayant investi récemment pour le développement du secteur de la pétrochimie. «Sonatrach s’est bien évidemment inscrite dans cette perspective», a expliqué le même responsable ajoutant que «de ce fait nous oeuvrons à la préparation d’un vivier d’experts pour les installations du groupe afin de réaliser cet objectif». «Nous avons mis le paquet pour l’acquisition de nouveaux équipements de laboratoires pour les travaux pratiques», a annoncé Abdelkader Guennoune en évoquant qu’«un enseignement de qualité a été mis à la disposition des étudiants à travers les enseignants de l’Usto, de l’IAP et des experts de la Sonatrach qui vont également intervenir dans les cours spécifiques». Comme départ, une cinquantaine d’étudiants licenciés en génie des procédés et pétrochimie suivront leurs études de master dans les deux spécialités. Ils ont été sélectionnés en fonction de leurs meilleures moyennes obtenues en licence et à l’issue d’un entretien rigoureux.
Les cours et les travaux pratiques se dérouleront, quatre semestres durant, à l’Usto et au niveau des quatre IAP à Arzew, Boumerdès, Skikda et Hassi Messaoud. (Quotidien L’expression du 10/10/2018)