ALGER- L’entreprise nationale des hydrocarbures, SONATRACH, compte mettre en œuvre un plan d’investissement de 40 milliards de dollars sur cinq (05) ans, dont 51 % en Dinars notamment à travers la mise en production et la montée en cadence de plusieurs gisements, a indiqué jeudi le PDG de SONATRACH, Toufik Hakkar, dans un message à l’occasion du nouvel An.
Dans un message adressé à l’occasion du nouvel An 2021 , M. Hakkar a fait savoir que le programme d’investissement de SONATRACH s’élèvera à 40 milliards de dollars dont 51 % en Dinars sur les cinq prochaines années “traduisant la mise en œuvre de notre politique de promotion du contenu local, ayant constitué un axe hautement stratégique durant cette année”.
Il a ainsi souligné “la volonté tangible de SONATRACH, de s’inscrire dans une démarche intégrative des entreprises nationales quant à la réalisation de ses projets, leur garantissant ainsi des plans de charge et permettant au pays, des économies importantes en devises”.
De plus, le même responsable a fait savoir qu’en matière d’activités opérationnelles, “la production et les ventes connaitront, en 2021, une croissance grâce notamment à la mise en production des gisements périphériques de Gassi Touil et Hassi Bir Rekaiz ainsi que la montée en cadence de la production au niveau de Tinrhert et l’achèvement du Boosting Hassi R’Mel pour la zone Nord”.
Au moyen terme, le PDG de SONATRACH souligne que l’entreprise continuera à satisfaire les besoins croissants du marché national, qui atteindront 70 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) à partir de 2024, tout en maintenant un niveau d’export au-dessus de 90 millions TEP annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions Sud-Ouest et Sud-Est.
Sur le plan financier et malgré les conséquences négatives de la crise sanitaire provoquée par la Covid-19 , Sonatrach escompte clôturer l’exercice 2020 avec un résultat bénéficiaire “que nous considérons comme le fruit des efforts consentis par l’ensemble de nos collectifs et par l’entreprise à travers, notamment, la réduction des dépenses d’exploitation et d’investissement”.
une résilience limitant l’impact de la double crise inédite
Par ailleurs, M. Hakkar a fait observer la résilience de l’entreprise publique face à la double crise tout à fait inédite, sanitaire et celle des marchés pétroliers et gaziers, permettant à Sonatrach de faire face à ses conséquences en limitant son impact sur ses activités opérationnelles et ses capacités financières, tout en maintenant le cap pour la réalisation de ses objectifs de production et de commercialisation.
“Ceci s’est notamment traduit par la réalisation de 18 nouvelles découvertes, avec un taux de succès nettement plus élevé qu’en 2019, ainsi que la mise en service d’importants projets et infrastructures gazières, permettant de continuer à Sonatrach d’honorer ses engagements tant sur le marché national qu’auprès de ses clients étrangers tels que le gisement gazier de Tinrhert, le Boosting Hassi R’mel pour les Zones Sud et Centre, le Boosting Hamra, le gazoduc GR7 et l’extension du gazoduc GPDF” a-t-il rappelé.
L’année 2020 a vu, par ailleurs, la relance de l’intérêt des partenaires étrangers pour le domaine minier algérien, à travers la concrétisation de plusieurs accords et mémorandums, ainsi que le renouvellement des accords gaziers conclus avec des partenaires italiens et espagnols, “qui sont autant de signaux positifs ouvrant des perspectives prometteuses”, s’est-il réjoui.
“Il y a également lieu de citer, la signature du contrat de réalisation de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, qui renforcera nos capacités actuelles afin de satisfaire les besoins du marché national en carburants, et la signature du contrat FEED du projet pétrochimique pour la production de polypropylène”, cite M. Hakkar.
En outre, le PDG de SONATRACH a souligné “l’habituel élan de solidarité fourni par le Groupe SONATRACH à la collectivité nationale”, à travers la mise à disposition d’équipements médicaux et moyens de protection pour la lutte contre la Covid-19, auprès de nombreuses structures sanitaires du pays et le don d’une journée de salaire de ses collectifs, ainsi que d’autres actions sociétales au profit des populations de zones enclavées et lointaines.(APS)